Napoleon in Jerusalem?

20.april 1799: napoleon bonaparte, der mit seinen truppen akko belagert, verspricht in einer proklamation den juden von eretz israel die „wiederherstellung des alten jerusalem“, bietet ihnen palästina als heimstatt unter französischem schutz an und bittet um ihre unterstützung. das wäre das erste versprechen einer regierung der neuzeit, einen jüdischen staat zu gründen, sozusagen der vorläufer der „balfour-deklaration“. tatsächlich wurde diese willenserklärung von theodor herzl auch als historische referenz benutzt, 1947 den vereinten nationen bei den verhandlungen über die gründung des staates israel vorgelegt und ist heute noch gern zitierter beleg für napoleon’s „zionismus“.

aber halt. die sache ist ein bisschen zu schön, um wahr zu sein. das schreiben kann nicht (wie im briefkopf behauptet) in jerusalem verfasst worden sein, weil die franzosen da nicht waren, es gibt keinerlei belege dafür, dass napoleon überhaupt vorhatte, nach akko auch jerusalem einzunehmen, vor allem aber existiert in keinem archiv der welt ein original dieser proklamation. 

die these von napoleons projekt zur gründung eines jüdischen staates stützt sich allein auf ein paar randbemerkungen in artikeln aus dem jahr 1799 und auf zwei dokumente, die dem österreichischen historiker franz nobler 1940 im londoner exil zugespielt wurden und die er dort veröffentlicht hat, nämlich eine deutsche „übersetzung“, die auf dem französischen „original“ beruhen sollte sowie ein brief des oberrabbiners von jerusalem, aaron ben lev, der dazu aufruft, „für den ewigen und für bonaparte in den kampf“ zu ziehen.

dummerweise entspricht der pathos weder dem sonstigen verlautbarungsstil bonapartes, noch gab es damals in jerusalem einen oberrabbi ben lev, dafür den oberrabbiner jom tov ben jacob israel algazi und der war ein treuer freund der osmanen und aktiv an der verteidigung jerusalems gegen einen möglichen angriff bonapartes beteiligt.

um’s abzukürzen: napoleons proklamation wie auch der rabbiner-brief, deren duktus eine jüdisch-theologische bildung annehmen lassen, entsprangen wohl jüdischem wunschdenken. sie stammen nach expertenansicht aller wahrscheinlichkeit nach aus dem milieu des jüdischen „messias“ jacob frank, dessen anhänger auch noch lange nach seinem tod 1791 in der gegend von frankfurt, und u.a. in böhmen und paris aktiv waren. 

*Quartier général, Jérusalem, 1er floréal an 7 de la République française (20 avril 1799).

Bonaparte, commandant en chef des armées de la République française d’Afrique et d’Asie, aux héritiers légitimes de la Palestine.

«Israélites, nation unique que, durant des millénaires, la soif de conquête et la tyrannie ont pu dépouiller uniquement de sa terre ancestrale mais non point de son nom ni de son existence nationale! Des observateurs attentifs et impartiaux de la destinée des peuples, même sans être doués des dons de prophétie d’un Isaïe et d’un Joël, ont depuis longtemps ressenti, eux aussi, ce qu’avaient prédit ces hommes avec leur foi merveilleuse et stimulante, au moment où ils voyaient approcher la destruction de leur royaume et de leur patrie : «Les rachetés de l’Eternel reviendront et retourneront à Sion en chantant, et une joie éternelle sera sur leur tête. Ils retrouveront joie et bonheur, et tourments et soupirs disparaîtront (Isaïe 35:10)».

Alors, debout dans la joie, vous les exilés ! Par une guerre sans exemple dans les annales de l’histoire, guerre engagée pour son auto-défense par une nation dont les territoires héréditaires étaient considérés par l’ennemi comme un butin à partager arbitrairement et selon leur bon plaisir sur un trait de plume des chancelleries, cette nation venge sa propre honte, ainsi que la honte des peuples les plus lointains, oubliés depuis longtemps sous le joug de l’esclavage ; elle venge aussi l’ignominie qui pèse sur vous depuis près de deux mille ans. Et tandis que le moment et les circonstances pourraient paraître les moins propices à revendiquer vos droits ou même simplement à les exprimer, et vous contraindre ainsi à y renoncer totalement, c’est à ce moment précis que, contre toute attente, cette nation vous offre le patrimoine d’Israël.

La jeune armée avec laquelle la providence m’a envoyé ici, guidé par la justice et escorté par la victoire, a fait de Jérusalem mon quartier général: sous peu il sera transféré à Damas, un voisinage qui n’a plus rien de terrifiant pour la cité de David. Héritiers légitimes de David!

La grande nation qui ne fait pas de trafic d’hommes ni de territoires à la différence de ceux qui ont vendu vos ancêtres à tous les peuples (Joël 3:6) fait ici appel à vous, non pas, certes, pour que vous fassiez la conquête de votre patrimoine; mais simplement pour que vous preniez possession de ce qui a été conquis, et qu’avec la garantie et l’aide de cette nation, vous en restiez les maîtres et le demeuriez contre tous ceux qui voudraient venir vous le prendre. Debout! Montrez que la puissance écrasante de vos anciens oppresseurs a pu tout au plus mettre en sourdine le courage de ces frères héroïques dont l’alliance fraternelle aurait fait honneur même à Sparte et à Rome (Maccabées 12:15) mais que ces deux mille ans d’esclavage n’ont pas réussi à l’étouffer.

Hâtez-vous ! Le moment est venu — et il peut ne pas se représenter avant des milliers d’années — de réclamer au sein des peuples de l’univers, la restauration de vos droits civiques dont vous avez été honteusement frustrés pendant des milliers d’années, votre existence politique de nation parmi les nations et le droit normal et sans restriction d’adorer Jéhovah selon votre foi, publiquement et probablement à tout jamais (Joël 3:20).

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